Beurre St Hubert Oméga 3 : bon ou mauvais pour la santé ?

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Les matières grasses intriguent de nombreux consommateurs, surtout quand une marque promet des bénéfices pour le cœur, le cholestérol, ou les oméga 3.

Le St Hubert Oméga 3 appartient à cette catégorie : une margarine végétale, lancée dans les années 1990 et produite en France, qui se présente comme une alternative au beurre pour le petit‑déjeuner et la cuisine. Sur le papier, son profil se montre plus favorable que celui d’un beurre traditionnel, avec moins de graisses saturées, plus de graisses insaturées, ce qui rejoint les recommandations cardio‑vasculaires.

Cet article présente d’abord un tableau récapitulatif, puis les bons et mauvais points pour la santé du beurre St Hubert Oméga 3, l’avis de différents nutritionnistes, avant de montrer dans quels cas ce produit peut représenter un choix intéressant dans la vie quotidienne.

À retenir sur le St Hubert Oméga 3

  • Le St Hubert Oméga 3 reste une matière grasse végétale, pas un médicament : la modération garde tout son sens, même avec des oméga 3.
  • Le produit affiche moins de graisses saturées qu’un beurre classique, mais un apport calorique proche, autour de 45 à 50 kcal par portion de 10 g.
  • Les oméga 3 présents sont de type ALA, issus d’huiles végétales (colza, lin), avec une conversion partielle seulement en EPA/DHA dans l’organisme.
  • Le St Hubert Oméga 3 contient des additifs (émulsifiants, arômes, colorant), ce qui le distingue de matières grasses plus simples comme le beurre ou certaines huiles vierges.
  • Un avis nuancé s’impose : produit intéressant comme alternative, mais qui ne remplace pas une alimentation variée, riche en poissons gras, fruits, légumes et bonnes huiles.
bons points pour la santé du beurre St Hubert Oméga 3
bons points pour la santé du beurre St Hubert Oméga 3
Produit (pour 100 g)Énergie (kcal)​Matières grasses totales (g)​Graisses saturées (g)​Polyinsaturés dont oméga 3 (g)​Particularités
Beurre doux classique≈ 740≈ 82≈ 50≈ 2D’origine animale, riche en graisses saturées.
St Hubert Oméga 3 (≈ 50–52% MG)≈ 460–470≈ 52≈ 15–20≈ 11–12, dont ALA100% végétal, enrichi en oméga 3, vitamine B1, E.
Huile de colza≈ 900100≈ 7≈ 30, oméga 3 en forte proportionHuile végétale, sans additifs, très concentrée.

Quels sont les bons points pour la santé du beurre St Hubert Oméga 3 ?

Plusieurs atouts reviennent dans les analyses, pour ceux qui comparent ce produit à un beurre classique.

Une teneur en graisses saturées plus basse que le beurre

Le premier point positif concerne la baisse des acides gras saturés par rapport au beurre, qui affiche environ 50 g de saturés pour 100 g, contre 15 à 20 g seulement pour le St Hubert Oméga 3. Cette différence convient bien aux personnes qui surveillent leur cholestérol, ou qui disposent d’antécédents cardio‑vasculaires dans la famille, car les saturés en excès se lient à un risque plus élevé.

Dans les recommandations de grandes instances de santé, une diminution des graisses saturées au profit des graisses insaturées fait partie des grands axes de prévention. Remplacer une partie du beurre du petit‑déjeuner par ce type de margarine végétale s’inscrit donc dans cette logique, surtout si le reste de l’alimentation suit le mouvement. Pour vous, cela peut représenter un compromis intéressant, si vous aimez tartiner, mais que vous voulez atténuer un peu la part de graisses saturées.

Un apport en oméga 3 végétaux (ALA)

Le St Hubert Oméga 3 met en avant une richesse en oméga 3, en particulier l’ALA, issu des huiles de colza et de lin, utilisées à hauteur d’environ 30% et 5% dans la recette, selon les fiches de composition. L’ALA contribue au maintien d’une cholestérolémie normale pour une consommation journalière de 2 g, dans le cadre d’une alimentation équilibrée, comme l’indiquent les allégations officielles.

Pour des personnes qui mangent peu de poissons gras, cette source végétale d’oméga 3 peut participer à un meilleur équilibre entre oméga 6 et oméga 3, souvent déséquilibré dans l’alimentation occidentale. Ce point reste intéressant, surtout si vous ne consommez que très rarement du maquereau, du saumon, des sardines ou des graines de lin.

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Un produit 100% végétal, sans huiles hydrogénées

Autre argument favorable, le St Hubert Oméga 3 se présente comme un produit 100% végétal, sans huiles hydrogénées, donc sans graisses trans ajoutées, et sans conservateur, ce qui rassure les consommateurs attentifs à ces aspects.

Les graisses trans, présentes dans certaines margarines anciennes, ont montré des effets délétères sur la santé cardio‑vasculaire, d’où la volonté des marques modernes de les bannir. L’absence de graisses hydrogénées donne donc un point positif par rapport à de vieilles margarines, encore vendues dans certains pays. Pour ceux qui suivent une alimentation végétarienne, ou qui évitent les produits d’origine animale, ce caractère 100% végétal garde aussi un avantage pratique au quotidien.

Une densité énergétique moindre que le beurre

Avec environ 460 à 470 kcal pour 100 g, le St Hubert Oméga 3 affiche une densité énergétique inférieure à celle du beurre, qui dépasse 730 kcal pour la même quantité. La différence vient du taux de matières grasses, autour de 50–52% pour la margarine, contre 82% pour le beurre.

Pour une portion de 10 g, très courante sur une tartine, vous absorbez autour de 45 à 50 kcal, ce qui reste modéré dans un petit‑déjeuner équilibré. Pour une personne qui surveille son poids, ce détail peut compter, à condition de ne pas multiplier les tartines et de garder un œil sur l’ensemble de la journée.

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Quels sont les mauvais points pour la santé du beurre St Hubert Oméga 3 ?

D’autres aspects invitent toutefois à un regard plus critique, surtout si vous aimez les produits simples.

Un produit transformé avec additifs et arômes

Le St Hubert Oméga 3 reste une matière grasse industrielle, avec une liste d’ingrédients plus longue qu’un simple beurre ou qu’une huile vierge. On retrouve des huiles et stéarines végétales, de l’eau, des émulsifiants comme la lécithine de soja, des arômes, un colorant de type bêta‑carotène, parfois un stabilisant comme la pectine, et du sel.

Pour les consommateurs attachés aux aliments très peu transformés, cette liste paraît déjà trop longue, par rapport à un beurre composé uniquement de crème et de ferments. Les nutritionnistes qui défendent une approche “aliment brut” rappellent souvent que la qualité globale d’un régime repose aussi sur la simplicité des produits choisis, pas seulement sur un profil lipidique.

La présence possible d’huile de palme ou de palmiste

Selon les versions, certaines références de St Hubert Oméga 3 contiennent de l’huile de palme ou de palmiste, en complément du colza et du lin. Ces huiles végétales restent controversées, à la fois pour des raisons environnementales et pour leur profil lipidique, plus riche en graisses saturées que l’huile de colza.

Même si le produit final affiche moins de saturés qu’un beurre, ces matières premières interrogent ceux qui veulent réduire leur exposition à la palme. La marque propose toutefois des variantes sans huile de palme, qui séduisent davantage les consommateurs sensibles à ce sujet.

Des oméga 3 exclusivement végétaux, conversion partielle

Les oméga 3 du St Hubert Oméga 3 proviennent exclusivement de sources végétales, sous forme d’ALA, alors que les formes EPA et DHA, présentes dans les poissons gras, restent les plus actives dans l’organisme. Le corps convertit une partie de l’ALA en EPA et DHA, mais cette conversion reste limitée, selon les études de nutrition, ce qui réduit l’effet réel sur certains paramètres cardio‑vasculaires.

Des nutritionnistes expliquent donc que ce type de produit complète un apport en oméga 3, mais ne remplace pas des poissons gras consommés deux fois par semaine. Pour vous, cela signifie que le St Hubert Oméga 3 peut constituer un plus, mais ne doit pas être le seul vecteur d’oméga 3 dans la journée.

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Un produit toujours gras et calorique

Même avec un profil un peu plus favorable que le beurre, le St Hubert Oméga 3 reste une matière grasse, énergétiquement dense. Les fiches nutritionnelles affichent environ 5 g de lipides par portion de 10 g, avec une énergie proche de 47 kcal, ce qui monte vite si vous tartinez largement.

Les études sur la prévention cardio‑vasculaire insistent moins sur un produit isolé que sur le bilan global en graisses, en fibres, en sucres, en activité physique. Si vous consommez beaucoup de charcuteries, de fromages gras, de pâtisseries, l’effet bénéfique d’une margarine enrichie en oméga 3 se dilue fortement.

St Hubert Oméga 3
St Hubert Oméga 3

St Hubert Oméga 3 : que disent les nutritionnistes et les études ?

Les articles de vulgarisation et certains blogs de nutrition présentent un avis nuancé sur le St Hubert Oméga 3. La plupart des nutritionnistes rappellent d’abord que la priorité repose sur la réduction des graisses saturées et des graisses trans, et sur l’augmentation des graisses insaturées, ce que ce produit respecte plutôt bien, sans huiles hydrogénées.

Ils soulignent ensuite que l’apport en oméga 3 végétaux ALA se révèle intéressant, surtout dans une population qui en consomme peu, mais qu’il ne peut se substituer intégralement à des sources animales de type poisson gras.

Des comparaisons avec d’autres margarines enrichies montrent aussi que St Hubert Oméga 3 ne se trouve pas seul sur le marché, certaines références concurrentes affichent plus ou moins d’oméga 3, ou limitent davantage l’usage de certaines huiles.

Enfin, les experts insistent sur le contexte : ce type de produit s’intègre dans une alimentation variée, riche en végétaux, en fibres, en bonnes huiles, et ne compense pas une diète très riche en aliments ultra‑transformés.

Dans quels cas le St Hubert Oméga 3 peut‑il être un bon choix ?

Le St Hubert Oméga 3 trouve sa place surtout chez les personnes qui aiment tartiner, mais souhaitent réduire un peu la charge en graisses saturées du beurre. Pour un adulte qui prend deux tartines le matin, passer d’un beurre classique à cette margarine végétale diminue la dose de saturés, tout en conservant une texture agréable, facile à étaler au petit‑déjeuner ou au goûter.

Les personnes qui mangent peu de poisson, ou qui n’aiment pas les sardines, le maquereau, le hareng, peuvent aussi y voir une façon de renforcer légèrement leurs apports en oméga 3, même si l’ALA ne remplace pas totalement l’EPA/DHA. Ce produit se prête bien à des usages du quotidien : tartines salées, cuisson douce de légumes, pommes de terre vapeur, petits plats familiaux, à condition de ne pas l’utiliser à haute température.

Dans une journée type, il accompagne avantageusement une alimentation qui comprend aussi de l’huile de colza ou d’olive, des fruits à coque, des légumes, des céréales complètes, ce qui crée un ensemble cohérent.

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Beurre St Hubert Oméga 3 : bon ou mauvais pour votre santé au quotidien ?

Au final, le beurre St Hubert Oméga 3 se situe entre le beurre classique et la margarine végétale enrichie, avec des bénéfices réels mais modérés pour la santé, surtout sur le plan du profil lipidique. Sa teneur plus basse en graisses saturées, sa richesse en oméga 3 végétaux, son absence d’huiles hydrogénées et sa composition 100% végétale constituent des points favorables, notamment pour les personnes qui surveillent leur cholestérol ou qui réduisent les produits animaux.

En face, la présence d’additifs, l’usage possible d’huile de palme ou de palmiste selon les versions, le caractère transformé du produit, et la conversion partielle de l’ALA en EPA/DHA limitent l’enthousiasme et invitent à la modération. Pour un consommateur qui cherche une alternative au beurre, dans le cadre d’une alimentation variée et d’un suivi médical adapté, le St Hubert Oméga 3 peut représenter un choix intéressant, mais il ne remplace ni les poissons gras, ni les autres bons réflexes nutritionnels du quotidien.